Aujourd’hui, je voulais vous parler d’un trésor qui trône dans ma bibliothèque depuis que je suis enfant : une édition originale française du Petit Prince sortie en 1948, NRF, Gallimard chez l’imprimerie Paul Dupont à Paris.

Ma grand-mère paternelle m’a offert ce livre durant mon enfance. Le pourquoi du comment, de mon livre totem … ! Elle l’a restauré grâce à son talent remarquable en reliure.

Pourquoi cette édition est-elle si spéciale ?

On le sait tous : Le Petit Prince est paru pour la première fois en 1943 aux États-Unis (chez Reynal & Hitchcock), en anglais et en français presque simultanément. L’édition française originale new-yorkaise est devenue mythique et hors de prix.

Mais en France, la première véritable édition « nationale » n’arrive qu’après la guerre, en 1946, chez Gallimard.

La toute première impression Gallimard (1945-1946) est extrêmement rare et, soyons honnêtes, inaccessible pour la plupart des mortels.

Et puis il y a… l’édition Paul Dupont de 1948.

Techniquement, il s’agit de la deuxième édition française imprimée en France.

Elle est imprimée par la célèbre imprimerie Paul Dupont, à Paris, qui était à l’époque l’une des meilleures maisons pour les livres illustrés en couleurs.

Ce qui la rend unique à mes yeux

1. Le papier et la typographie
Le papier est un beau vergé crème, épais, presque sensuel sous les doigts. Les caractères sont nets, les marges généreuses. On sent la qualité artisanale d’après-guerre, quand on voulait encore faire « beau » malgré les restrictions.

2. Les couleurs des aquarelles
Les illustrations de Saint-Exupéry sont reproduites avec une douceur et une lumière particulières. Le jaune du Petit Prince est plus chaud, le vert de la planète plus profond que dans les réimpressions modernes. 

Un livre qui traverse le temps

Quand je l’ouvre, j’ai l’impression de toucher quelque chose qui a échappé aux bombardements, aux rationnements de papier, à la disparition de Saint-Exupéry en 1944.

Ce livre a été imprimé alors que Consuelo pleurait encore son Antoine, alors que la France se relevait à peine.

Et pourtant, il parle déjà d’étoiles, de roses et d’amitié essentielle.

Je ne suis pas un grand collectionneur, loin de là. Mais celui-là, je ne le vendrai jamais.
Il fait partie de ces objets qui portent une histoire plus grande qu’eux-mêmes.

« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Dans cette édition de 1948, je trouve que cette phrase sonne encore plus juste.

Et vous, avez-vous une édition du Petit Prince qui vous touche particulièrement ?

Racontez-moi en commentaire sur @La_Bulle_Adrien, ça m’intéresse toujours !

Résumé simple de l’histoire du Petit Prince

Un aviateur tombe en panne avec son avion en plein désert du Sahara.
Tout seul, il rencontre un petit garçon blond venu d’une autre planète : le Petit Prince.

Le Petit Prince lui raconte sa vie :

– Il habite une toute petite planète (l’astéroïde B 612), à peine plus grande qu’une maison.
– Sur sa planète, il y a trois volcans (dont un éteint) et une rose unique, très belle mais très vaniteuse, qu’il aime profondément.
– Un jour, il se dispute avec sa rose et décide de partir voyager dans l’espace.

Il visite plusieurs planètes et rencontre des grands personnages bizarres :
– Un roi qui règne sur rien
– Un vaniteux qui veut être admiré
– Un buveur qui boit pour oublier qu’il a honte de boire
– Un businessman qui compte les étoiles pour les posséder
– Un allumeur de réverbère qui suit des ordres absurdes
– Un géographe qui écrit des livres mais n’a jamais voyagé…

Enfin, il arrive sur Terre, dans le désert.
Il rencontre un serpent, un renard et l’aviateur.
Le renard lui apprend la phrase célèbre :

« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Et surtout : « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. »

A vous de découvrir la suite !

C’est une histoire courte, poétique, sur l’amitié, l’amour, la perte et ce qui est vraiment important dans la vie. 

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